FUMURE DE FOND Nouveaux résultats d'essais
Si la fertilisation P et K assure nettement de meilleurs rendements, elle ne garantit pas une meilleure marge brute en céréales lors de l'année d'apport, selon un réseau d'essais conjoints entre InVivo et l'Unifa.
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Une synthèse de quinze essais pluriannuels conduits en grandes cultures par l'Unifa et sept coopératives adhérentes d'InVivo confirment une amélioration systématique des rendements avec des apports de P, de K ou des deux. Dans ce dernier cas, un gain de 9 à 10 q/ha en moyenne est constaté en colza, céréales ou maïs par rapport à un témoin non fertilisé. Autre résultat : pour un apport azoté identique, une fertilisation PK permet une meilleure valorisation de l'azote : + 50 unités d'azote (UN) absorbées par la plante entière en colza et + 23 UN en céréales à paille. En revanche, si le gain de marge brute est très important en colza (jusqu'à 300 €/ha pour un apport combiné en P et en K), il est plus limité toutes céréales confondues (29 €/ha) et même négatif en maïs grain (- 35 €/ha) ou pour des céréales moyennement exigeantes (- 42 €/ha). " C'est un calcul de marge à l'année, réplique Philippe Eveillard, de l'Unifa. La valeur d'investissement de la fumure de fond, son effet pluriannuel, n'est pas chiffrée. " Le coût des engrais a lui été intégralement pris en compte, soit 0,9 €/kg de P2O5 et 0,7 €/kg de K2O pour 2011.
Répondre au plafonnement des rendements
Ces essais pluriannuels, situés en régions de grandes cultures et ne recevant pas d'apports organiques, ont été localisés sur des types de sol à teneur plutôt moyenne en potassium et plutôt faible en phosphore. Cette synthèse sera réactualisée chaque année. L'Unifa et InVivo souhaitent développer ce réseau d'essais dans les années à venir pour solutionner la stagnation des rendements de colza et de céréales à paille.
Renaud Fourreaux
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